Que faire lorsque nous sommes déçus ?

Cette question revient souvent dans nos groupes de formation. Comment ne plus être déçu par une personne ? Qu’est-ce qui fait que cela me touche alors que parfois ce ne sont pas des personnes de mon entourage proche ? Savoir ce qui se trouve derrière tout cela peut aider à mieux gérer certaines situations. Partons à la découverte des éléments de réponses et de pistes pertinentes.

Nous sommes des êtres émotionnels et rationnels capables d’interaction avec le monde qui nous entoure. Notre système interne de valeur et de croyance fait que nous sommes en lien avec l’univers. C’est pour cela que nous sommes en relation avec les informations qui proviennent de l’extérieur.

Cela peut affecter notre corps, notre état d’esprit et nos comportements.

Tout est lié et nous ne pouvons pas faire sans notre environnement. Car cela nous guide et nous donne les réponses que nous cherchons. Nous vivons dans cette réalité.

L’article a pour but de décoder les grandes lignes de la situation dans laquelle nous nous sentons “déçu”. Le deuxième objectif c’est de vous proposer des pistes concrètes pour vous en libérer ou en tout cas atténuer la déception.

1. Qu’est-ce qui fait que nous sommes déçus par une personne ?

Il y a plusieurs façons de répondre à cette question et cela peut dépendre de chaque personne.

C’est avant tout notre vision des choses qui détermine notre déception.

Derrière cette déception se trouve une croyance qui n’a pas trouvé de réponse satisfaisante. Si nous avons une croyance qui dit que « je dois aider mes amis et ceux-ci doivent en retour m’aider », et que cela ne se concrétise pas dans la réalité, alors nous sommes en réaction par rapport à la situation.

Une réaction passe par une parole, une émotion, une pensée et cela nous affecte. Le degré dépendra de la valeur que nous avons accordée à cette croyance.

Concrètement, notre croyance n’est pas respectée à nos yeux et notre réaction sera d’être déçue par la personne qui ne nous a pas aidés en retour. Sachant que nous l’avons fait, et que cela nous tient à cœur. En fin d’article des pistes concrètes pour nous permettre de prendre du recul par rapport à ce “phénomène”.

De plus, vu que notre système interne est lié à tout notre être, cela affecte également nos attentes.

Nos attentes trop grandes par rapport à l’autre… souvent on n’en parle pas, on ne les communique pas.

Alors on finit immanquablement par être déçu. Car ce que nous voulions n’a pas reçu de réponse favorable. C’est à ce moment-là que nous réagissons. Vu que nos envies, attentes, besoins, etc. n’ont pas rencontré l’effet désiré nous passons du mode “espoir” au mode “déception”. Le fameux “expectation” et “reality”.

Bien évidemment, il est clair que si nous pensons uniquement avec notre propre vision alors il est possible que nous rencontrions la désillusion. En soi ce n’est pas si grave… Ce qui l’est c’est de ne pas la comprendre et de ne pas savoir comment y faire face !

La déception fait partie de notre apprentissage de la vie.

Que faudrait-il faire alors ? Changer ? Supprimer notre façon de voir les choses ?

Avant tout, l’idée la plus juste et cohérente serait de repositionner nos attentes face à l’autre.

Et ensuite de relativiser afin de ne pas nous sentir mal, culpabiliser, de nous sentir en faute ou encore de remettre toute la responsabilité sur l’autre.

Ainsi, le besoin est de comprendre ce qui se joue, de questionner nos attentes et de voir si celles-ci peuvent être satisfaites.

Ce que je veux ce n’est pas forcément ce que l’autre veut.

Et pour faire savoir ce que je “veux” j’entre en communication et j’exprime clairement mes besoins.

Cela permet d’instaurer un dialogue dans lequel a lieu un échange des points de vue. L’avantage à cela est de pouvoir mettre des mots sur ce que nous voulons et aussi avoir la “version” de l’autre.

Nous serons alors plus enclins à comprendre notre “déception” car les réponses seront fournies avant. La communication est une des clés les plus puissantes ! Cela allège considérablement le sentiment de “déception”.

Ce que je veux ce n’est pas forcément ce que l’autre veut.
Et pour faire savoir ce que je “veux” j’entre en communication
et j’exprime clairement mes besoins.

Qu’est-ce que la déception ?

La déception n’est pas une émotion à proprement dit. Elle nous montre notre “insatisfaction” face à une chose, une personne. Elle indique également le décalage entre nos attentes et la réalité.

La déception s’accompagne d’émotions pour souligner ce qui arrive. Cela peut être de la tristesse ou de la colère… Si nous veillons à bien identifier nos émotions cela nous aidera dans le processus qui nous sera proposé ci-dessous.

Exemple : je suis déçu(e) avec un sentiment de colère, de dégoût, de tristesse etc.

La déception a-t-elle un but ?

Elle met en évidence la différence, le décalage entre nos attentes et ce qui se produit dans la réalité. La déception agit comme une alarme, un indicateur. Nous permettant ainsi de constater ce qui se passe et de comprendre afin de rectifier si nécessaire.

Pour nos prochaines expériences veillons à bien préciser et définir nos attentes par rapport à nous-même et non projetées sur les autres.

De plus établir les zones de responsabilités est tout aussi important que de prendre en compte nos sentiments.

Les zones de responsabilités c’est la partie qui nous incombe personnellement. Et la seconde partie c’est la zone de responsabilité de l’autre qui lui appartient, qui lui est propre.

Donc notre déception ne sera pas forcément comprise, perçue par l’autre du fait qu’il ne partage pas nos attentes par exemple. Voir même pire, qu’il ne connait pas nos attentes ! Du fait que nous ne les avons pas exprimées explicitement.

La déception et les émotions qui lui collent à la peau

On se sert souvent de la déception : “Je suis déçu de l’autre” mais sans jamais exprimer les véritables émotions qui se cachent derrière. Ici, la déception se déguise et devient une “émotion-factice”.  Nous pouvons alors nous sentir certes rejetés, étouffés, déprimés, etc. Mais les émotions, elles, ne sont pas exprimées.

C’est ce qui arrive très souvent et qui provoque de longues ruminations face à l’autre. Nous entretenons alors ce sentiment de déception et nous y ajoutons de la rancune, de la méfiance, etc.

N’oublions pas que la désillusion est en lien avec nos attentes et que celles-ci dépendent de nos croyances. Il y a grand intérêt à travailler et surtout parler de ces trois axes. Tout cela pour éviter d’entretenir le “feu de la déception”.

2. Pourquoi mes croyances ont-elles une place dans ce processus ?

Ce qu’il faut savoir c’est que derrière le système interne que nous avons construit au fur et à mesure de notre existence se cache autre chose.

Derrière toute croyance se cache une valeur. C’est une ou plusieurs valeurs qui cherchent à s’exprimer dans nos pensées, nos actions et nos émotions.

Une valeur qui n’est pas exprimée par le biais d’une croyance se met en réaction également. Cela impacte nos croyances, donc nous. Alors nous développons de la tristesse, de la colère, de l’amertume face une la situation ou une personne. D’après notre vision interne, nous ne percevons pas un retour positif et cela engendre des réactions négatives.

« Derrière toute plainte se cache une croyance liée à une valeur qui cherche à être satisfaite »

Comprenons ici que tout ce que nous exprimons vers l’extérieur est en ligne avec notre structure interne de valeur. Si ma valeur « respect » n’est pas satisfaite alors il se peut que je sois « déçu par la personne ». Chaque personne à sa propre définition du monde et des choses qui « doivent être ».

Heureusement, car cela nous permet d’être différents et d’entrer en contact avec le monde. C’est ce qui nous fait évoluer et apprendre. Et parfois, l’apprentissage passe par « je suis déçu par une personne ».

Cela nous permet alors de nous questionner sur l’importance que cela a pour nous. L’importance d’être déçu par autrui, l’importance des actes des autres.

Posons-nous des questions ouvertes afin d’explorer notre carte interne.

Exemples de questions :

Qu’est-ce qui est important pour moi ?

Qu’est-ce qui me fait avancer dans la vie ?

Comment est-ce que je me sens lorsque je suis déçu ?

Quel avantage à penser comme cela ?

Est-ce que cette situation est récurrente ?

Qu’est-ce que cela m’apporte de penser comme ça ?

Schéma : Univers intérieur, univers extérieur

Prendre conscience de notre fonctionnement est
une façon de nous responsabiliser et
d'avoir de nouveaux éléments de compréhension.

3. Ce n’est pas ma faute, c’est la faute de l’autre...

Comment pourrions-nous sortir de cette accusation (à raison ou à tort) ? Le fait de remettre la faute sur l’autre peut sembler tout à fait normal et légitime la plupart du temps. La question est, et nous dans l’histoire ? Est-ce que nous n’avons pas joué un rôle dans le processus ?

D’après l’importance et le pouvoir que nous octroyons à l’autre, cela aura un impact sur nous. Exemple : si je me laisse faire, que je ne dis rien et bien je risque de ne pas être entendu ou respecté.Voici notre article très éclairant qui va vous apporter plus d’information : “L’impact du regard des autres sur moi”. Ou encore si je n’exprime pas mes besoins, mes attentes par rapport à l’autre, je resterai dans un état « d’attente » et de « doute ».

C’est-à-dire que je vais espérer que l’autre devine et réponde à mes attentes. Cette unilatéralité ne permet aucun échange et nous bloque. Cela peut causer des frustrations et même nous rendre imperméable à certaines choses de la vie.

Conséquence : c’est d’être au final déçu parce que nous ne nous serions pas exprimés ou encore que nous n’ayons pas sur dire non alors que nous avons déjà « plein de dossiers à finir ». Nous repositionner dans la compréhension de ce qui se passe, nous donne encore plus d’information sur comment régler la problématique.

De plus, il existe bien des situations dans lesquelles nous ne sommes pas en défaut, car nous avons exprimé nos attentes. L’autre en face n’y prête pas attention certes, alors c’est à nous de respecter nos besoins. Nous sommes dans l’obligation de prendre soin de nous car nous sommes responsables de nous-même.

Nous sommes libres, nous avons le droit et le devoir de prendre en compte notre personne. D’exprimer nos choix, nos attentes, nos besoins envers l’autre. Cela peut être au travail, à l’école, en famille ou dans d’autres sphères de notre vie.

Reconnaissons notre zone de responsabilité envers nous-même et exprimons nos besoins. Cela nous aide à entrer en alignement avec nous-même.

Schéma : (dé)construction de la déception

Ce qui peut m’aider :

M’exprimer sur mes sentiments et mon point de vue me permet de prendre du recul

Me respecter en prenant de la distance

Me questionner sur : « et moi dans cette situation, quel a été mon rôle ? »

Ce que je pense n’est pas forcément ce que l’autre pense.

4. Qu’est-ce qui pourrait m’aider pour ne plus être déçu ?

Il est évident que nous n’allons pas changer qui nous sommes pour plaire à autrui, spécialement lorsque cela ne répond pas à notre besoin ni à notre valeur.

Ce que nous devrions prendre en compte c’est que chaque être humain est unique dans sa façon de penser, de ressentir et d’être au monde.

Selon l’expérience de chaque être vivant se trouve une multitude de possibilités de vivre.

Vous pouvez aussi prendre connaissance de l’article  “Comment exprimer mes besoins ?”, celui-ci est complémentaire au sujet du jour.

Voici quelques pistes :

Que faire lorsque je sens que l’extérieur ne répond pas favorablement à ma valeur :

Communiquer en amont,

Prendre du recul sur ce qui se passe,

Me questionner sur ma réaction, mes émotions,

Ne pas entrer dans un cercle de "critique"

À quel point ai-je été déçu ? Sur une échelle de 1 à 10 ?

Voir l’avantage d’avoir été déçu. Qu’est-ce que cela m’apporte ?

Me questionner sur l’importance de ne pas être déçu,

Accueillir et exprimer mes sentiments à la personne,

Questionner la personne de matière neutre et ouverte.

5. Les 8 étapes pour se préparer et gérer au mieux une déception

En amont, à travailler au quotidien

  • comprendre mes croyances, mes valeurs et leurs besoins associés,

  • faire le point sur mes attentes,

  • mettre en perspective mes attentes et la réalité « l’autre ce n’est pas moi »,

  • penser à moi, exprimer mes besoins de façon claire et précise.

Lorsque je suis déçu(e)

  • prendre du recul lorsque mes attentes ne sont pas « satisfaites »,

  • comprendre ce qui se joue en moi (émotions),

  • faire des liens avec mes besoins fondamentaux,

  • Faire des liens avec mes croyances et valeurs.

Ce processus permet de nous préparer à gérer la situation inconfortable qu’est la déception. Nous ne chercherons pas à « supprimer » ou « arrêter » la déception car cela fait partie des grands principes de la vie.

En revanche ce qui est intéressant c’est d’apprendre à ajuster notre perception face à cette déception. Pouvoir mettre des mots justes, percevoir des émotions et faire les liens nécessaires avec nos croyances et valeurs.

6. Bonus

Les pièges et risques si nous nous laissons envahir par la déception sans la comprendre.

Les pièges à éviter :

  • Me taire,

  • Me fermer aux autres,

  • Me dire que je ne vaux rien,

  • Me dire que je le mérite,

  • Faire payer ma souffrance à l’autre,

  • Rester dans un cercle négatif (rumination, généralisation).

Les risques :

  • perte d’estime de soi et confiance en soi,

  • ne plus faire confiance aux autres,

  • mépriser l’autre,

  • déprimer,

  • voir la vie de façon cynique, fataliste.

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7. Pour aller plus loin

Quelques livres :

Accompagnement :

  • Parcours personnel pour connaître les origines de certaines blessures,

  • Accompagnement ou séance pour libérer les frustrations, le stress etc.

  • Se mettre en mouvement par la danse, le soft training, la natation etc.

8. En fin de compte

Si je connais mes croyances et mes valeurs, je prends les commandes. Je me connais et je peux agir concrètement sur les éléments de ma vie.

Lorsque nous éclaircissons certaines choses, il est plus facile de nous détacher et donc de gérer les situations. Cela permet aussi d’ajuster nos attentes par rapport à l’autre. Cela nous permet de nous responsabiliser envers nous-mêmes.

Dans notre parcours Éveil Intérieur se trouvent deux modules consacrés l’un aux croyances et l’autre aux valeurs.

La compréhension, l’identification et la mise en perspective de ces principes permettent de préparer le terrain du parcours. Retenons l’importance d’explorer notre carte interne ce qui permet de bien préparer le terrain en cas de travail sur soi.

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À bientôt !

Sou, Trainer Coach Synergie

pour dEVi Mentoring

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